Ag 2023 – Rapport du Secrétariat général

 

L’Assemblée générale donne l’occasion au Secrétaire général de vous livrer quelques nouvelles concernant les activités de l’Upiav pendant les douze derniers mois.

Cette période nous a permis de revoir nos partenaires fédéraux et cantonaux pour approfondir quelques sujets d’actualités. Dont celui de la gare de Lausanne au sujet duquel une délégation de l’Upiav a pu rencontrer le Directeur général CFF M. Ducrot et ses adjoints. Nous avons sollicité une entrevue étant donné que les informations délivrées par la régie fédérale laissaient entendre que les bureaux d’ingénieurs n’avaient pas rendu un travail correct. Ce qui n’est pas du tout le cas, les vrais motifs des retards correspondant à ce qui a été expliqué dans un récent Temps Présent diffusé par la RTS. Il est incontestable que ce projet est extraordinairement compliqué. De nombreux intervenants sont à prendre en compte, dont l’Office Fédéral des Transports, les CFF, la ville de Lausanne, les voisins et propriétaires du secteur qui devront sacrifier des biens immobiliers pour l’élargissement finalement nécessaire des quais. Il y a eu, voici une dizaine d’années, un accord entre tous ces partenaires qui a ramené la largeur des quais à un minimum jugé aujourd’hui insuffisant voire dangereux par l’OFT, qui a tout bloqué. Le projet est donc reparti pour un tour, en relevant qu’après notre rencontre, la réalisation a encore pris 7 ou 8 ans de retard qu’on n’explique pas. Au mieux, la gare se finirait en 2037, en espérant qu’il n’y ait pas trop d’oppositions, de recours, d’avocats et de juges… Mais en tous les cas, il a été constaté que ce n’est pas la faute des ingénieurs et cela nous a semblé essentiel.

Pour en rester dans le secteur des ouvrages d’art, nous informons que l’Upiav participe à la DRA5, dont la cérémonie de remises des prix a eu lieu le 25 mai 2023. C’est l’occasion de mettre en valeur des réalisations immobilières romandes, proposées par les bureaux d’architectes et/ou d’ingénieurs, selon un classement établi par un Jury composé de diverses personnalités du milieu de la construction ou du monde politique. Cette manifestation a lieu tous les quatre ans  (cinq ans depuis la dernière à cause du covid) et elle est considérée comme une récompense importante pour les bureaux qui reçoivent un prix.

Sur un tout autre plan, et sur ce sujet on va pouvoir être concis tellement il se passe peu de choses, on attend toujours les publications concernant le renouvellement de l’extension de notre Convention collective de travail. Le dossier est aujourd’hui en mains du SECO. Nous sommes persuadés qu’on va finir par y arriver, mais on dénote une inertie considérable au niveau du fonctionnement des entités administratives qui gèrent cette procédure d’extension. Sous nos latitudes et à tous les niveaux, nous vivons un système administratif extrêmement lent et compliqué. Par ailleurs, pendant cet exercice, la Présidence de la CPP a changé, et selon le tournus prévu, c’est UNIA qui assure cette charge, en la personne de M. Arnaud Bouverat. La délégation UPIAV est en voie d’être renouvelée également. Nous avons été représentés par Fabian Rozemberg ces dernières années, qui a par ailleurs assumé la Présidence jusqu’au début de l’année 2023. Il sera remplacé par Gaëlle Chou et Cyrille Michel, qui fonctionneront en tandem et en fonction des disponibilités. Nous remercions encore Fabian Rozemberg pour tout le temps consacré à cette fonction, au nom de l’Upiav, et également Gaëlle Chou et Cyrille Michel pour leur futur engagement dans cette mission.

Nous entretenons toujours les meilleures relations possibles avec les délégués de la DGIP. M. Philippe Pont ayant pris sa retraite, il a été remplacé par M. Michel Staffoni. Nous n’avons plus M. Broulis qui a été remplacé par Mme Isabelle Moret, cheffe du département, et que nous n’avons pas encore pu rencontrer. Nous voyons par ailleurs, deux fois par année M. Ventura, M. Staffoni, M. de Almeida, de la DGIP qui nous font le résumé de toutes les réalisations cantonales, concours, et constructions en cours. Qui se déroulaient dans des excellentes conditions.

Nous précisons qui se déroulaient jusqu’au dossier du gymnase d’Echallens lancé en début d’année, dans lequel le département a court circuité les marchés publics et a procédé de gré à gré, dont les conditions n’étaient pas du tout remplies, pressé par le temps et devant ouvrir un gymnase à très bref délai. Avec la SIA, nous sommes conscients des contraintes liées à la courbe démographique, en lien avec l’ouverture de futures écoles.  Cela étant, un MO ne peut plaider l’urgence quand c’est son propre planning qui est en cause, et que l’évolution de la courbe démographique est connue de longue date. A tout le moins, un appel d’offres aurait pu se faire sur la base de l’avant-projet concernant le gymnase du Chablais. Et nous considérons qu’au pire, le canton aurait pu négocier avec les associations préalablement cette audacieuse démarche, plutôt que de nous mettre dans le fait accompli à la sortie des fêtes de fin d’année.  Bref, il y a eu recours, de notre part avec la SIA, la CDAP nous a refusé la qualité pour recourir ce qui a encore crispé le débat ; et nous sommes aujourd’hui au Tribunal fédéral dans l’attente d’un arrêt de principe nous disant si nous pouvons ou non recourir, en nos qualités d’associations professionnelles. Mais pour nous, le canton, en sa qualité de principal constructeur régional et chargé de surveiller les marchés publics à teneur de la Loi (art. 11 de la loi vaudoise sur les marchés publics), ne peut se permettre de telles incartades. J’ai tiré le texte de cet article, que je vous livre : article.

Le problème étant que le Canton n’a jamais voulu assumer cette fonction de surveillance, qui lui a été légalement attribuée. Et en plus, ne respecte pas la loi dans le cas particulier alors que c’est lui-même qui devrait se surveiller au mieux, ou au moins montrer l’exemple.

Nous voyons par ailleurs régulièrement le DCIRH (le département de la culture, des infrastructures et ressources humaines), ainsi que la DGMR qui en dépend, dans le cadre de contrats ou d’AO qui concernant plutôt les bureaux d’ingénieurs. Ce service c’est toujours avéré un partenaire fiable, qui engendre des AO qui respectent les intérêts des bureaux et qui n’adjuge pas toujours, loin de là, au soumissionnaire le moins cher. A noter que ce service est en voie de perdre son responsable de division Infrastructures, Pierre Bays, qui reprend la tête du bureau sd ingénierie lausanne. A noter que c’est ce département qui serait supposé surveiller les marchés publics et sanctionner la DGIP, puisque c’est le département notamment des infrastructures comme spécifié dans l’art. 11 de la loi vaudoise, qui fait de lui l’autorité de surveillance.

Au niveau interne, le secrétariat de l’Upiav fonctionne toujours aussi bien, et se compose toujours de votre serviteur et de son adjointe Josette Schneider. Nous collaborons avec Nathalie Grangier, de Fidinter, pour la tenue des comptes. Avec Philippe Flüeli du Centre patronal pour ce qui concerne les allocations familiales. Et nous sommes bien entendus en contact régulier avec le secrétariat de la SIA, avec le représentant de l’Unia, avec Dominique Droz du Dessbat pour les apprentis dessinateurs en architecture, et avec le GTGC pour les apprentis en génie civil.

C’est l’occasion de remercier tous ces collaborateurs et interlocuteurs pour l’excellences des relations. Nous nous réjouissons de pouvoir continuer sur ces bonnes bases, en espérant que le monde de la construction persiste à se porter plutôt bien, nous semble-t-il.

Philippe Vogel, Secrétaire général