AG 2023 – Rapport de la Présidence

 

 

Depuis un an que la Présidente représente la profession, elle tire un bilan général plutôt positif, sous 2 angles différents:

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  • D’abord toujours la même préoccupation, la valorisation de nos professions, à l’externe, mais aussi à l’interne. Mon prédécesseur avait grandement augmenté la visibilité de l’UPIAV notamment auprès des instances publiques et nous continuons sur cette lancée. Nous rencontrons toujours plusieurs fois par an la DGIP et l’architecte cantonal, le DCIRH avec Mme Nurria Gorrite, l’UCV (l’union des Communes vaudoises). S’il n’y a pas forcément d’action concrète qui ressorte de ces rencontres, c’est surtout le moyen de faire un pont entre les politiques et les enjeux du Canton avec la profession, et ça c’est très positif. C’est l’occasion de faire remonter certaines de nos préoccupations. Nous rencontrons également régulièrement des députés pour se rappeler à eux, comme professionnels à disposition pour de nombreux sujets d’actualités. Nous avons d’ailleurs rencontré cette année Alexandre Berthoud et Florence Gross, députés PLR, et il pourrait y avoir un intérêt d’intervenir dans certaines commissions comme ‘expert’, ou tout récemment Carole Dubois ou encore Laurent Balsiger pour discuter de ce que la profession peut faire pour toutes les problématiques énergétiques du moment.
    La valorisation de la profession c’est aussi s’intéresser aux différentes formations qui amènent à nos métiers. Cette année nous avons repris contact avec l’ENAC- EPFL et avec la HEIG d’Yverdon. Tous nos métiers, surtout les ingénieurs, enregistrent des baisses d’effectifs dans les formations, ce qui ne va pas du tout aider le milieu. Ces 2 écoles se rendent aussi compte du problème et souhaitent mettre en place des cursus (diplôme de base, CAS, ou autre) au plus près du monde professionnel. Côté EPFL c’est un peu en contradiction avec la politique de « divas » accueillies comme professeur, mais le contact est repris et on ne va pas lâcher. Côté HEIG-VD, c’est déjà beaucoup plus concret, et ils nous ont demandé de l’aide. Je trouve cela vraiment très positif, et c’est entre autres à ça qu’une association telle que la nôtre doit pouvoir servir.
    Pour la formation encore, on se dit qu’il faut aller chercher les futurs architectes et ingénieurs encore plus jeunes. On est présent depuis plusieurs années au Salon des métiers qui se déroule en automne, et on s’interroge s’il n’y aurait pas une opportunité d’aller dans les gymnases ou même plus jeune. C’est une réflexion en cours en tout cas.
  • A côté de la valorisation de nos professions, le 2ème angle important ce sont les services et opportunités que l’on souhaite offrir à nos membres.
    D’abord il y a tout ce qui touche la CCT. L’UPIAV a été à l’origine de cette convention collective et s’est fait rejoindre il y a 4 ans par plusieurs associations qui ont permis qu’elle ait force étendue pour tout professionnel de la construction travaillant dans le milieu (à quelques exceptions près comme les géomètres par exemple, qui ont leur propre convention collective). La CCT est un point majeur de l’engagement de l’UPIAV. Le Secrétaire général reviendra plus loin plus en détail sur l’actualité de la CCT, ainsi que de notre représentation à la CPP, l’organe qui contrôle la bonne application de la CCT.
    Il y a également tout ce qui concerne les marchés publics : d’une part notre secrétariat est à même de répondre aux différentes questions sur les marchés publics, et d’autre part on a toujours un œil sur les appels d’offres et adjudications qui sont publiés. On trouve parfois des choses un peu étranges, et autant que possible on essaie de réagir. Ça peut être par exemple avec l’UCV au sujet de la dérive de l’utilisation du gré à gré concurrentiel, ou encore en faisant recours contre une adjudication « olé olé ». Là aussi, le Secrétaire général donnera plus de précisions plus loin.
    Plus concrètement, on est aussi partie prenante de la table ronde mise sur pied par le Service de l’urbanisme de la Ville de Lausanne pour améliorer les procédures de demandes de permis de construire. Je trouve excellent et essentiel que les autorités nous appellent pour les aider à faire vivre leurs procédures. Cela veut tout simplement dire que l’UPIAV fait vraiment partie du paysage de la construction.
    Il nous semble aussi important d’amener à nos membres, du réseautage comme ce soir par exemple, mais aussi des conseils ou des partages d’expériences sur des sujets pratiques, très concrets ou d’actualités. On a mis sur pied les jeudis de l’UPIAV, juste après le covid, et nous sommes vraiment ravis qu’environ 20 à 30 personnes répondent présentes à chaque fois. Outre les visites de chantier, voici quelques sujets qui ont été abordés lors de ces rencontres :
    • la question des femmes dans nos métiers. On n’a pas toutes les mêmes expériences mais par contre on est toute convaincue que si la situation peut évoluer, c’est une affaire de tous, hommes et femmes. Suite à la discussion qu’on avait eue en août dernier, on est d’ailleurs en train de préparer la suite.
    • La durabilité au quotidien dans nos bureaux. Dans les projets c’est une chose, mais nous, dans nos bureaux, que pouvons-nous faire ?
    • Ce début d’année, nous avons discuté de la CCT: une discussion complètement libre qui va permettre de faire évoluer la CCT au plus près des besoins.
    • On a aussi discuté de la nouvelle loi sur la protection des données. Sujet a priori un peu rébarbatif, mais ô combien important.

On a encore plein de sujets intéressants en tête qu’on met sur pied petit à petit, l’idée étant vraiment de proposer des choses intéressantes mais aussi utiles pour vous. D’ailleurs, si vous avez des souhaits, n’hésitez pas à nous en faire part.

J’aimerais encore dire un mot sur nos prochains défis. C’est peut-être tout simplement d’être au cœur de l’actualité de nos métiers. Je pense par exemple à la DRA5, distinction romande fameuse et réputée : il était tout naturel que l’UPIAV participe financièrement à ce prix. Mais je pense surtout aux défis qui arrivent là, maintenant, la durabilité et l’énergie. L’UPIAV doit se profiler sur ces domaines voire être moteur :

  • dans ce sens, et nous y reviendrons plus tard, nous agrandissons et diversifions les compétences de notre comité avec un ingénieur en physique du bâtiment, qui nous permettra d’être un réel interlocuteur des autorités telles que la DIREN ou la DGE, de la même façon que nous sommes en contact avec la DGIP et le DCRIH.
  • Nous prenons aussi cette année, en principe car leur assemblée générale n’a pas encore eu lieu, la présidence de Construction Vaud, qui réunit représentants des entreprises, des mandataires et du métier. C’est une très belle opportunité et je remercie au passage Alberto Verde d’avoir accepté ce rôle. Ce qui est intéressant ici, c’est qu’entre Construction Vaud et la FVE, un groupe de réflexions s’est monté pour mettre en place des outils sur la durabilité dans nos métiers, de la planification à la réalisation, sans oublier les aides pour les bureaux et entreprises. Un financement du canton est prévu, et on espère que des actions concrètes vont pouvoir voir le jour d’ici la fin de cette année déjà. Là encore, l’UPIAV a une très belle opportunité de se placer dans ces problématiques actuelles, et tout ça participe aussi à la valorisation de nos professions.

Enfin, je souhaiterais terminer mon bilan par des remerciements très sincères au comité de l’UPIAV, au secrétaire général Philippe Vogel et son adjointe et responsable du secrétariat Josette Schneider et à notre chargé de com Cédric Jacot-Guillarmod. L’équipe est dynamique, concernée, engagée.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       »

Perrine Bruyas, Présidente